Skip to main content
Category

Edito

« Auprès de mon arbre, je vivais heureux, j’aurais jamais dû m’éloigner d’mon arbre … »

By Edito

C’est la mélodie que nos champs pourraient nous fredonner…
Des champs vivants avec des formes bocagères variées, des cohabitations multiples et harmonieuses entre différentes essences, couleurs, hauteurs… de plantes.

Des haies, des prés-vergers, des prés-bois, de la vitiforesterie (avec des vignes) ou encore des plantations associées à l’élevage, de grandes surfaces au maraîchage, tout cela nous parle d’Agroforesterie !
Et bien que le terme soit tout récent (1978), il évoque des pratiques diverses sur lesquelles (certains) professionnels, pouvoirs politiques et attentifs de la nature semblent s’accorder à vouloir (enfin) revenir !

L’engouement est contextuel : la nouvelle qu’il ne pleut vraiment pas assez a plus qu’inondé l’actualité.
Cette injonction du climat impose une somme d’actes sur le court terme, et nous confirme la pertinence de continuer à œuvrer pour le moyen et long terme avec une vraie attention à la précision et l’efficacité des alternatives mises en place.
Nous avons besoin de réponses multiples, complètes et dynamisantes.

La recherche de synergies avec les systèmes arboricoles a tous les atouts pour en faire partie. Elle regorge d’intérêts : ombrage naturel, diminution du stress hydrique, amélioration de la vie et de la qualité du sol, meilleure qualité nutritive des récoltes, gîtes et couverts pour la faune et la flore. Tout cela contribue à recréer des microclimats favorables à la biodiversité en accompagnant de meilleures cultures !

Il est nécessaire que les fantastiques actions de terrain d’acteurs associatifs (AFAF, Arbre et paysage, Pôle agroforesterie de Euskal Herriko Laborantza Ganbara, Aukera…) trouvent enfin un écho avec le plan du Ministère de l’Agriculture pour développer l’agroforesterie !!!
Avec Artpiculture, nous appuyons cette tendance et la soutenons avec notre ADN : exprimer la voix des abeilles et du vivant dans son ensemble.

Le projet expérimental Mayage, déjà évoqué ces mois précédents, se positionne ambitieusement dans cet axe.
Pour rappel, en complémentarité avec l’Association Française d’Agroforesterie (AFAF), et la communauté de communes Astarac Arros en Gascogne, nous déployons une réponse protéiforme pour favoriser de nouvelles pratiques.

Les actions s’adressent à la fois aux agriculteurs, aux apiculteurs, aux agents des espaces verts formés à de nouveaux discours et de nouvelles techniques, et aux forces vives de la population. Cette dernière vient suivre ce virage et nourrir de son énergie le «défi pollinisateurs » !
Une belle occasion de vivre et partager des moments forts au service de la biodiversité !

Ce défi pour les familles donne accès à 4 demi-journées d’ateliers (8 et 22 avril, 6 et 13 mai 2023 à Villecomtal-sur-Arros). Vous repartirez avec des outils pour accueillir les pollinisateurs chez vous et devenir ambassadeurs des abeilles.
Vous pouvez vous inscrire dès maintenant !
Et que vous soyez sélectionnés ou non, entre vos sorties en plein air, de temps en temps, venez capter quelques jolies images de cette aventure sur nos réseaux sociaux !

Francis Hallé nous partage que pour lui « Les animaux, c’est l’oral, les plantes c’est l’écrit »… et si nous écrivions un nouveau chapitre ensemble ?

Sans l’ombre d’une goutte

By Edito

Préserver la qualité de son eau comme un baiser déposé à l’océan, c’est bien, faire un câlin et mesurer son usage en quantité d’eau, c’est complémentaire !

Si tu décides de potager, pense à choisir tes graines localement : par exemple BioDiversCité (Biarritz) ou Graines del Païs (Occitanie), et à réfléchir à ta façon d’arroser (paillage, goutte à goutte, horaires, récupérateur d’eau de pluie…).

Dans ta maison, les premiers postes d’usage d’eau sont l’hygiène corporelle puis les lavages (vaisselle et linge) et les WC. Une astuce simple et bien connue, une bouteille remplie dans la chasse d’eau de tes toilettes (+ d’infos), elle réduit considérablement le volume d’eau de chaque chasse.
Et bien sûr, plus l’on se rend compte du précieux de l’eau, plus les toilettes sèches ont le vent en poupe, de quoi passer le pas si tu en as l’espace et l’audace !

Plouf !

By Edito

Plus de 11,5 millions d’entrées !

L’engouement pour la fable animée Avatar 2 de James Cameron est impressionnant. Nul besoin de l’avoir vu pour se relier au propos et s’émouvoir de la beauté qui nous entoure.

Son récit, bien que manichéen, a le mérite de donner une grande visibilité à une réalité contemporaine : comment vivre, ou non, en harmonie avec le vivant dans son ensemble ? « Le film contribue à conscientiser la population sur les dégâts écologiques », indique Yannick Rumpala, directeur de l’Équipe de recherche sur les mutations de l’Europe et de ses sociétés (ERMES).

Si dans l’hexagone, près de 12 millions de personnes en 5 semaines sont touchées par un scénario de préservation des écosystèmes, voit-on que les Tulkuns de Pandora sont nos baleines, et que nous pouvons vraiment soutenir leur préservation ?

Dans cet opus, le lien équilibré avec son environnement, et en particulier l’espace marin, occupe une place prépondérante. Et bien que l’on nomme souvent l’Amazonie « poumon » de notre écosystème, il semble primordial d’attirer aussi notre attention sur les océans. En effet, Yadvinder Malhi, professeur des sciences des écosystèmes à l’université d’Oxford, nous rappelle que ces derniers représentent plus de 50% de l’oxygène produite !

Heureuse nouvelle pour les marins d’eau douce que nous pourrions être, nul besoin de quitter la terre ferme pour prendre soin de nos immenses et précieuses étendues bleues ! Il est enthousiasmant de naviguer dans l’énumération des gestes à notre portée et d’observer la pluralité des petits pas de côté possibles à accueillir. Quelques mots clés : plastiques, microbilles, microfibres, espèce de poissons à cuisiner, pêche, produits d’entretien, ramassage, empreinte joyeuse et positive ! Des ressources pour vous inspirer sont à votre disposition ci-dessous.
Ces sujets sont passionnants car ils contiennent en filigrane le pouvoir et l’impact de nos actions, alors parlons-en, partageons ! Et Ouf ! Ces gestes sont amplifiés et relayés à d’autres échelles par une marée d’associations de terrain !

Les gouttes que nous sommes peuvent se rejoindre dans cette vague de conscience et d’engagement, qui, en plus de contempler le beau (par écran interposé ou non), l’incarne dans ces petits détails qui écrivent les grandes histoires.
Et, vous vous en doutez, Artpiculture, son équipe, ses ateliers et toutes ses actions, sont à vos côtés pour contribuer à simplifier, vivifier et égayer cette plongée !
Alors… Plouf !

Ressources
10 gestes à faire pour sauver nos océans, ONU Développement
Et ta mer, t’y penses ? Guide à l’usage du consommateur responsable, Greenpeace

Tous nos vœux de tendresse solidaire

By Edito

En 1965, après une grosse tempête, six enfants s’échouent sur une île au large des Tonga. La solidarité, la créativité et l’intelligence collective permettent un heureux dénouement et quinze mois plus tard, deux garçons repèrent un bateau qui passe au large. Ils furent tous sauvés !

Pourtant depuis 1960 aux États-Unis, les programmes scolaires imposent la lecture de Sa majesté des mouches écrit par W. Golding, fiction où, voués à eux-mêmes sur une île, des enfants laissent ressurgir leur sauvagerie de façon extrême, jusqu’à tuer un des leurs.
Nous avons aussi tous facilement à l’esprit des images de chaos post-catastrophe, comme en 2005, après le passage de l’Ouragan Katrina, où des scènes de pillages et de violences défilaient à la TV.

Là aussi, des années plus tard, le déblaiement des faits a montré que les comportements malveillants ont été marginaux, et que très majoritairement s’est observé un grand sursaut de solidarité, tout comme dans d’autres situations de crise*. Ce que parfois l’on veut nous faire nommer civilisation s’appellerait avant tout humanité.

Rebecca Solnit, autrice, nous relate que « L’image de l’être humain égoïste, paniqué ou retournant à la sauvagerie en temps de catastrophe est plutôt fausse », et Pablo Servigne abonde dans les lignes passionnantes de L’entraide : l’autre loi de la jungle.

Pour aller encore plus loin, nous avons à disposition également les conclusions de la plus longue étude menée sur ce sujet essentiel : qu’est-ce qui nous rend objectivement heureux·ses ?
Près de huit décennies à suivre 724 personnes pour y répondre, et, bien loin de la fortune, de la célébrité ou du fameux « l’Homme est un loup pour l’Homme » : c’est l’autre qui nous rendrait heureux·ses** !
L’autre comme un élixir de jouvence et la clé d’une vie bienheureuse.
En effet, la qualité et le dynamisme des relations sociales d’un individu jouerait un rôle prépondérant dans son bien-être et sa santé.

Alors loin des mythes et proche de nous-mêmes, c’est un vœux d’humanité, de biodiversité et d’interdépendance confiante que nous avions envie de vous transmettre en ce tout nouveau cycle annuel !

Et pour continuer à faire germer ensemble cette vérité, quoi de mieux qu’une fève ?
Elle a été choisie comme symbole pour se cacher dans ce gâteau rattaché aux célébrations du solstice d’hiver, car c’est le premier légume donné par la terre au printemps, et que sa forme rappelle celle d’un embryon humain.
Dans nos contrées, c’est la galette qui trône, mais au Danemark par exemple, une amande est dissimulée dans du riz bouilli !

Alors qu’elle soit conçue par votre artisan-boulanger·ère favori·te ou l’occasion d’une expérimentation maison en famille, qu’elle soit plus facilement locale avec des noisettes au lieu des amandes, ou entièrement végétale, bonne dégustation de nos meilleurs vœux !

*Le cas Katrina : chronique d’un chaos fantasmé (OK Fred), Télérama
**TedXBeaconStreet de Robert J. Waldinger

Ressources
L’entraide : l’autre loi de la jungle, Pablo Servigne et Gauthier Chapelle
Les travaux de Robert J. Waldinger
Vers un monde altruiste ?, Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade, ARTE

« Se dépêcher, ça ralentit ! »

By Edito

… tu regardes avec tendresse ces visages familiers réunis autour du repas de fêtes.
« C’est sûr… On est foutu !* » lances-tu en taquinant !
Tu le prends à la légère et avec douceur, parce que tu lis les lettres d’Artpiculture et leurs sources plutôt inspirantes, et que, cette année, tu as envie de rapports plus conscients et créatifs.
Recette pour une table diverse et harmonieuse, à expérimenter sans modération, mettre (grandement) de l’amour dans son regard !

En animation d’atelier philosophique pour enfant, nous apprenons dès le plus jeune âge à bien dissocier la pensée de celui ou celle qui la formule. Pourquoi ? Car ce que l’on pense évolue perpétuellement au fil de la vie, de nos expériences et rencontres, et par conséquent ne nous définit pas.
Si l’on omet cela, aussi pavé-e de bonne intention que l’on soit, l’on contribue à stigmatiser !
A l’inverse, cette pratique autorise un espace pour manœuvrer au sein duquel les idées peuvent évoluer, sans solliciter l’égo.
Cela évite ce biais de la défensive, trouble-fête de nombreux échanges de convaincu-es, il est puissant et cristallise les divergences plus rapidement que la cuisson d’un velouté de topinambour truffé… !

Concrètement, cela ressemble à quoi ?
On décolle les étiquettes du techno-optimiste, du climato-sceptique, du doomiste (défaitiste), du libéraliste, de l’écolo-bobo, de la moustache de Tonton, du châle de Mamie, du pantalon si repassé du cousin, et…. de soi !
Et puis on se souvient qu’il n’y a pas qu’avec les autres que l’on peut vivre du désaccord, mais aussi avec des parts de soi. Que le doute est créatif et entretient une dynamique.
Tu trouveras ci-dessous quelques ressources précieuses sur ces sujets. Elles pourraient t’apporter souplesse et respiration dans tes discussions extérieures et intérieures.

Et nous te glissons une jolie histoire d’harmonie à partager pour enluminer le précieux et l’espièglerie de cette joie d’être ensemble : « Faster is slower » !
Autrement dit : « Se dépêcher, ça ralentit ! », c’est un effet théorisé à la croisée entre la foulologie (étude du comportement des foules) et la physique.
Il nous dit que, face à une urgence, si on doit être nombreux à passer par un goulot d’étranglement, plus on se précipite, plus on ralentit !
Par contre, dès qu’il y a un peu de structure, au niveau du goulot ou de la foule, le mouvement se fluidifie !
Avec Artpiculture, la co-création, la coopération et la construction de dynamiques solides continuent d’être nos ambitions de long terme appliquées au quotidien, pour exemples, le projet MAYAGE évoqué dans un focus de cette lettre, et l’énergie pérenne dédiée à tisser nos partenariats, avec détermination et avec vous.

Alors, quand tu jetteras un œil par dessus l’épaule de tes convives, et que tu y verras tes cadeaux emballés façon furoshiki (tissus noués) ou avec tes vieux journaux, que tu constateras qu’ils laissent libre le passage car une grande partie de tes présents seront immatériels cette année, que tu observeras la dextérité croissante de tes enfants à l’évolution de vos décorations créatives annuelles, qu’au côté de l’assiette de protéines animales de l’éleveur bio du coin, trônent aussi des gourmandises végétales colorées, et que tu souriras, nous sourirons avec toi !

Heureuses fêtes ! Zorionak !

 

*Ressources

« C’est trop tard, on est foutus » : pourquoi c’est faux, et comment y répondre

La démographie : sujet tabou de l’écologie ?
Un Noël éco-responsable : cadeau écolo et éthique au menu

Pile en avance !

By Edito

Le solstice d’hiver est doucettement blotti au fond du mois de décembre, et avec lui, tout un temps de célébrations qui se présage… Dire qu’on a failli être pile en retard comme trop souvent !

Ces fins d’années sont des moments de retrouvailles, hautes en festivités, qui n’ont eu de cesse d’évoluer au fil des influences culturelles.
« Les Saturnales », par exemple, ont eu cours durant des centaines d’années, et ont distillé leurs préceptes : des 17 au 23 décembre, la population verdissait les maisonnées avec diverses plantes, les barrières hiérarchiques étaient gommées voire inversées, et dans toutes les strates sociales, on pratiquait le geste du don, en offrant à autrui. Tout cela en faisait un moment identifié comme particulièrement léger et joyeux dans l’année.

Des siècles plus tard, ce solstice sera tour à tour approprié par l’Empire romain (Sol invictus), la religion ou encore le consumérisme. L’influence religieuse, bien que très forte dans l’identification de ce temps rituel, a vu l’aspect sacré énormément remodelé par l’avènement du capitalisme.
Au sens sociologique, et en dépassant les dogmes, le sacré de Noël glissa davantage vers la sacralisation de la famille, ou de celles et ceux avec lesquel.les nous avons envie de faire famille.
C’est d’ailleurs la coutume familiale qui remporte la plus grande adhésion en termes de présence, bien avant les vacances. Et, dans ce moment de rassemblement, s’incarne le geste du don, au travers des fameux présents de Noël.

Si l’on résumait ce moment de “Noël”, il s’agirait donc d’un temps significatif que je prends, durant lequel je vais donner quelque chose de significatif à des personnes significatives ! N’y aurait-il pas des cadeaux qui exploseraient en termes de valeur si l’on s’attachait davantage à cette définition ?
L’auteur Paulo Coelho écrivait : « Le plus beau cadeau que tu puisses faire à quelqu’un, c’est ton temps, parce que tu lui donnes une partie de ta vie qui ne te reviendra jamais. »

Interrogeons-nous ensemble, quelle est la valeur et la persistance d’un moment que l’on aura vécu, partagé, empli de rires, expérimenté, avec son lot d’émotions et de ressentis, face à un bien matériel déballé au pied du sapin ? Offrir ce qui restera dans le cœur et l’esprit, un moment au restaurant, au cinéma, à la mer, en forêt, cuisiner, danser, oser…

Pour faire naître l’unique, il y a aussi le « fait-soi ». Faire avec un bout de soi pour l’autre, faire avec ses mains et toute sa présence. Et, c’est pourquoi nous sommes pile en avance ! Car, à l’inverse d’un va-vite préconçu, faire pousser une intention nous demande du temps, emmitouflé dans le soin et l’attention que nous choisissons d’offrir.

De la créativité pure à de l’inspiration glanée ou partagée, nous vous invitons à puiser dans l’univers plein de ressources du Zéro Déchet !
Artpiculture clôture cette année, en co-organisation avec le SYMAT et l’association Z’Héros Déchets, sa 3ème édition du Festival (presque) Zéro Déchet 65 avec un bilan des plus galvanisant !
Malgré une météo récalcitrante sur une partie de l’événement, c’est 67 animations sur 72 programmées qui ont pu avoir lieu sur l’ensemble du département des Hautes-Pyrénées, 3200 personnes actives et sensibilisées et une quarantaine de partenaires à avoir contribué aux contenus (un œil sur le programme ici).
Un Grand Merci à l’ensemble des actrices et acteurs du changement d’impulser et d’actionner les alternatives en faveur de la préservation du climat et de la biodiversité : indépendant.es, associations de grande, moyenne et petite envergure, jardins, recyclerie, entreprises, communauté de commune, tiers-lieux, écoles…
C’est une communauté inclusive et encourageante qui dénote une évolution enthousiasmante sur le territoire ! Continuons !
D’ailleurs, si vous êtes ou vous connaissez une personne ou structure qui pourrait venir enrichir cette dynamique pour l’an prochain, c’est le moment, donnez-nous ici le nom ou contact de l’intéressé.e et nous lui ferons parvenir l’AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) de la 4ème édition en temps et en heure !

Et si, d’ici là, pour ce Noël-ci, nous prenions le temps de nous demander comment honorer nos liens avec toute notre singularité et tout en se faisant profondément plaisir… ?
N’oubliez pas, pour cela, des ateliers Artpiculture dédiés au Zéro Déchet sont aussi à votre service !

Il était une autre fois…

By Edito

Parmi les pépites de cet été, il en est une que nous avions envie de vous partager et de laisser infuser dans nos pensées automnales…
Près d’Arles s’est tenu le festival Agir pour le vivant, dont de nombreuses ressources sont encore accessibles ici, et dont nous vous invitons vivement à vous délecter…

Nous y avons, par exemple, rencontré les propos d’Eloi Laurent, qui nous suggère, depuis son point de vue de chercheur en économie : « Et si, en lieu et place des indicateurs actuels, nous prenions des critères de satiété pour mesurer notre santé économique ? »
Sa proposition vient à l’encontre du récit capitaliste libéral d’une croissance infinie dans un monde pourtant limité physiquement par des ressources finies.
Il propose de plutôt se référer à des notions satiables telles que l’épanouissement, l’équilibre, la satisfaction, et de, collectivement, en normaliser peu à peu les critères, de faire évoluer nos repères.

« L’Homme se vit comme il se raconte » nous disait Jean-Paul Sartre.
Au centre de notre capacité à produire des représentations, des perspectives, à normaliser, il y a nos récits, notre imaginaire collectif, cette face immergée de notre iceberg sociétal. Paul Ricœur la nommait avec soin « anthropologie des capacités ».
L’imaginaire comme une fondation, mais aussi comme un champ des possibles de formidables nouveaux départs !

C’est la nouvelle proposition Artpiculture à laquelle vous goûterez peut-être lors de nos « balades sensibles ».
Initiées au Pays Basque et autour depuis un an, cette invitation à l’écoute du vivant en soi et autour de soi, est un écho à ce questionnement sur ce qui fait sens et conscience pour chacun.e de nous. Ainsi ralentir, voir la beauté et les complémentarités, expérimenter ensemble, pourra venir enrichir nos récits respectifs.

En attendant, chaussons ensemble notre élan de baroudeuse, baroudeur, et allons nous balader sensiblement autour de chez nous et dans les propositions d’ateliers du mois d’Artpiculture pour aller ressourcer le nous collectif au travers de notre nous personnel !

Dans le fond, quelle importance ?

By Edito
L’actualité s’emballe, les évènements climatiques s’enchaînent et viennent toquer fort à la porte de notre réalité quotidienne.
Ils sont bien là et crient leur force.
Là où certains parlent de « petits gestes » Gabriel Siménon, auteur de « Éviter le pire. Climat, biodiversité, pollution : 200 actions à la portée de tous » nous propose de parler d’action, car la préservation d’un climat compatible avec la vie de notre espèce et de la biodiversité telle que nous la connaissons a, dit-il, davantage besoin « d’engagement que de générosité ».
Vous commencez à nous connaître, à Artpiculture, nous avons envie, ensemble, de valoriser le chemin où l’on agit, l’on s’engage, et l’on sent la joie de contribuer et de faire preuve de créativité.
Et, parce que dire c’est bien, mais donner matière à nos idées, c’est bien mieux, nous avons œuvré avec nos partenaires depuis des mois pour vous concocter, durant 4 jours en septembre, un véritable festival de réponses à vos élans d’engagement au jour le jour !
Pourquoi en septembre ? Car un nouveau cycle débute, celui de la rentrée, et de l’automne, et qu’il est toujours propice de s’appuyer sur les cycles extérieurs pour tirer ses bilans et s’offrir de nouvelles habitudes pour ses cycles intérieurs.
Et pourquoi nous, citoyen-nes lambda, sommes-nous invité-e-s à faire évoluer nos comportements individuels, alors que notre impact peut sembler microscopique face aux sources d’émission de CO2 ?
En effet, face à cette décision de se retrouver plutôt en mouvement que passif s’érige parfois le doute de l’impact : « A quoi sers-je ? Moi et mon tout petit impact, face aux géants des émissions carbone ? »
La question, ainsi que son débat sont légitimes et nécessaires.
Après quelques années de bégaiement sur le sujet, on peut désormais clairement affirmer que les deux sont, d’une part, intimement liés, d’autre part, incontournables, à leur façon.
Les changements menés à l’échelle d’une personne sont insuffisants, mais contribuent grandement et surtout influencent puissamment l’action collective.
Cela est appelé le « tipping point » ou la « bascule sociale ».
C’est le moment où la somme d’individus adoptant de nouvelles pratiques vient impacter de façon systémique son environnement. Un des exemples constatés sur le terrain : le vélo. Plus il y a de vélos, plus ils sont visibles, jouent leur part dans le trafic, motivent des aménagements adaptés, ce qui rend la pratique plus sécuritaire, et motive une augmentation du nombre de vélos, ect… Nous pouvons décliner cette dynamique à l’envie : alimentation locale, accueil de la biodiversité au jardin, achats de seconde main…
Selon les avis, il existe des divergences sur le seuil de cette bascule. Pour certain-es 3,5 % d’une population, pour d’autres 10 %.
Et dans le fond, quelle importance ? Si je gagne en qualité de vie, en joie personnelle et que je suis aligné-e avec ma responsabilité intérieure, je peux vous affirmer que je fais partie des éléments de cette bascule !
Ne pas subir mais danser avec pragmatisme et autant de légèreté que possible avec ce qui se présente !
C‘est avec cette intention au cœur que nous avons travaillé à cette fameuse 3ème édition enrichie du « Festival (presque) Zero Déchet 65 » !
Réparer, troquer, composter, revisiter, s’inspirer, s’émerveiller, valoriser, déguster, trinquer, économiser, fabriquer, cuisiner, s’étonner, donner, recevoir, rencontrer, explorer.. Faire communauté. Communauté autour d’une idée, et la cultiver, la regarder pousser et s’épanouir.
Cette année, en plus d’une ribambelle d’ateliers sur des thèmes variés, c’est tout un village associatif qui apparaîtra sur la place de la mairie de Tarbes, ce afin de concentrer les propositions et de venir à la rencontre des citoyen-nes.
Mr le maire nous le dit d’ailleurs : blablabla
Différents formats de transmission vous attendent, des ateliers sur inscription aux démonstrations à picorer, d’une soirée ciné-débat pour s’émanciper avec la low tech à la soirée de clôture avec une œuvre théâtrale de grande qualité servie sur un plateau où vous n’aurez pas à débourser d’argent…
Il est désormais l’heure de vous proposer de faire votre part, sortez votre agenda, cliquez sur le programme, et diffusez à nos côtés l’information de ce festival !
Bienveu-es !

Par l’instant plus que présent !

By Edito
Une abeille d’été vivra 3 à 6 semaines maximum, son activité est intense et dépasse les 15h journalières. L’abeille d’hiver, elle, vit près de 6 mois, et s’enquiert d’autres tâches au sein de la ruche.
Pas de répit estival pour nos chères abeilles, et nous ?
Les vacances arrivent !
Partir ! Où.. ?? Remplir, visiter, faire, fabriquer des souvenirs, vite ! L’agitation et l’injonction du vacanciers, IL FAUT que j’en profite !
Allons nous prendre, ou bien allons nous recevoir, ces heures de temps libres ?
Accoudé-e-s au transat, envoûté-e-s par la danse incessante des butineuses, on y pense.
Dans l’enfance, c’était le périple, les sacs à boucler, le stress parental, le chargement de la voiture, les bouchons, les erreurs de trajectoire, et les kilomètres défilent, au gré du regard de nos pairs estivaliers.
Aujourd’hui, la donne a changé.
Covid, prix des carburants, conscience des coûts énergétiques, cohérence, observations des ressources locales et des découvertes à portée de région.
Alors, si on s’affranchissait et s’accompagnait sur ce droit à se questionner : qui dicte cette course inconsciente à une villégiature lointaine et intensive ?
Indice caché dans notre vocabulaire : un des antonymes d’exotique est « naturel ».
Les néo-vacancier-e-s, ou le “staycation” aux Etats-Unis, bien-nommé-e-s pour s’être ainsi libéré-e-s du poids du laïus de la rentrée : ces quelques minutes de vocalises à la machine à café pour justifier que, oui, c’était génial, mais que, c’est vrai, on s’est pas trop reposé, et puis, au final, il va falloir faire l’impasse sur quelques dépenses ces prochains mois, et..
Pour l’un-e de ces explorateur/rice-s de la vacance, une des façons d’honorer ce moment, sera un savant tissage de toutes ces envies suspendues par le manque de temps du reste de l’année : ramasser quelques ronces et s’essayer à la vannerie sauvage, lire en terrasse un de ces bouquins empruntés depuis si longtemps, expérimenter cette recette avec ces ingrédients méconnus, recoudre cette tenue, allez cueillir des mûres et préparer des confitures-cadeaux, enfin jouer à ce jeu de société, aller goûter ce petit restaurant…
Pour l’autre, ce sera prendre sa tente et aller dormir à 10km, à côté de cette rivière voisine, se baigner, partir se balader sans heure retour, atterrir sur un marché d’artisans locaux d’une commune limitrophe à la sienne. Avoir le temps de s’arrêter et rencontrer des gens passionnants et passionnés qui sont… juste à côté ! Juste observer ses enfants jouant dans l’herbe…
Taper quelques balles dans ce fronton ou passer quelques heures dans le spa de ce camping et y rencontrer des touristes, vous regardant avec envie, “vous vivez ici vous… !”
Il y a les foyers qui jouent au « temps particulier ». Cela consiste à suivre la proposition, en confiance, d’un des membres et jouer le jeu de dire « oui ! » sans retenue, et se laisser emmener. Accompagner l’autre dans quelque chose qui nous sort d’un apparent confort et qu’il ou elle a plaisir à vivre à nos côtés, sur quelques heures ou plus !
Oui pour aller saluer les animaux de cette ferme paysanne, oui pour faire du kayak dans les courants d’Huchet, oui pour ce tournoi de pétanque, cet atelier Artpiculture, oui pour…
Le vide n’est pas le rien.
Le vide est un espace disponible à la manifestation de la vie par l’instant plus que présent !
Et si l’on s’autorisait l’état d’esprit du voyage dans nos territoires, l’expression de nos valeurs les plus précieuses, même sur ces temps vacants, de lever la têtes dans les rues dont on connait les trottoirs, de s’enquérir et se laisser l’occasion de s’émerveiller des pépites cachées tout autour de nous… ?
Attention, cette pratique pourrait nourrir en vous un sacré élan de liberté qui s’émancipe de la géographie et vous permettrait de glisser sur un sentiment de vacances qui pourrait bien s’inviter… toute l’année… 😉
Quelques pistes d’exploration : site tourisme 65 / site tourisme 64

« Vous pouvez bifurquer maintenant.» Les étudiant-es AgroParisTech, 10 mai 2022.

By Edito
A la ruche, il y a ces butineuses, avec une espérance de vie de, plus ou moins, 40 journées.
Sur leurs derniers jours de vie, elles acquièrent la légitimité d’endosser un nouveau rôle, celui d’exploratrice et conseillère du choix du futur nouveau lieu de vie !
Elles analysent alors les alentours et nourrissent un débat interne riche et démocratique, qui n’a qu’une visée : définir le meilleur horizon pour la colonie qui essaime.
Quant à la chenille, pour devenir papillon, elle doit rompre son cocon. Si une intervention extérieure vient le faire à sa place, ce futur butineur n’aura pas développé la force nécessaire pour voler..
La nature nous enseigne.
Ce qui est parfois intellectuellement perçu comme une contrainte par notre espèce, révèle alors sa beauté et devient un passage, un bout de tunnel, menant à une lumière un peu plus vaste.
Depuis notre statut d’humains et d’humaines dépendant-e-s des actions d’autrui, nous constatons le cheminement de notre vie collective, le mouvement et l’accueil, ou non, de ces seuils de saturation, cruciaux pour continuer à se pousser vers le haut.
Une des dernières actualités qui a provoqué le buzz sociétal, ce sont ces jeunes étudiant-es, futur-es ingénieur-es en agronomie, s’émancipant en pleine remise de diplôme d’un avenir tracé, pour aller dans une direction agroécologique méstimée. (lien)
Dans une énergie de désaccord constructif et de détermination, ils invitent quiconque touché par leur mot, à trouver aussi, leur façon de bifurquer.
On ne stoppe jamais un chemin, mais on peut effectivement le dévier, et c’est une subtilité qui est loin d’être un détail.
On ne peut invectiver l’arrêt d’une pratique en espérant du succès si les alternatives ne sont pas claires.
Donc, comment accélérer et contribuer à cette évolution des pratiques ?
L’inspiration !
On l’observe sur le terrain. Un agriculteur qui, dans l’idée, chemine en faveur du vivant, vers du “bio”, et se contente de seulement retirer les traitements chimiques, obtient alors à long terme des résultats décevants. Les rendements ne peuvent pas suivre cette seule et isolée décision.
Cette même personne aura besoin d’inspiration, de rêves et de transmission, d’une autre façon de relationner avec le vivant… et ainsi sentir de nouveaux élans germer et s’incarner dans son action.
S’inspirer est une de nos plus vertueuses et audacieuses missions.
Nous inspirer et faire passer ce doux message, que de partout : « ça se construit ! ».
Artpiculture rentre dans l’enthousiasmant projet-prototype « Mayage ». Un test de 3 ans emmené par l’Association Française d’AgroForesterie qui voudrait être déployé sur d’autres territoires par la suite.
Sa particularité ? Mettre du lien dans les pratiques, pour plus de sens, de cohérence et de résultats : agriculteurs et apiculteurs vont être invités à travailler sur des synergies pour davantage de bon sens. Des phases de sensibilisation des familles et du grand public sont prévues, ainsi qu’une coopération au niveau des communes afin d’apporter de nouvelles propositions et pratiques dans la gestion des espaces verts.
Un point d’étape majeur aura lieu le 7 juin prochain à Laguian-Mazous dans le Gers, une réunion technique où les professionnel-le-s concerné-e-s sont convié-e-s à venir contribuer. (pour plus d’infos contact mail nectar@artpiculture.org ou 09 72 30 27 11)
D’ici là, voici un bout d’inspiration pour favoriser la biodiversité à votre précieuse échelle, sur votre balcon, ou dans votre jardin, grâce au superbe travail des Jardins de Noe ! (PDF)
On s’inspire ? 🙂
X