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En 1965, après une grosse tempête, six enfants s’échouent sur une île au large des Tonga. La solidarité, la créativité et l’intelligence collective permettent un heureux dénouement et quinze mois plus tard, deux garçons repèrent un bateau qui passe au large. Ils furent tous sauvés !

Pourtant depuis 1960 aux États-Unis, les programmes scolaires imposent la lecture de Sa majesté des mouches écrit par W. Golding, fiction où, voués à eux-mêmes sur une île, des enfants laissent ressurgir leur sauvagerie de façon extrême, jusqu’à tuer un des leurs.
Nous avons aussi tous facilement à l’esprit des images de chaos post-catastrophe, comme en 2005, après le passage de l’Ouragan Katrina, où des scènes de pillages et de violences défilaient à la TV.

Là aussi, des années plus tard, le déblaiement des faits a montré que les comportements malveillants ont été marginaux, et que très majoritairement s’est observé un grand sursaut de solidarité, tout comme dans d’autres situations de crise*. Ce que parfois l’on veut nous faire nommer civilisation s’appellerait avant tout humanité.

Rebecca Solnit, autrice, nous relate que « L’image de l’être humain égoïste, paniqué ou retournant à la sauvagerie en temps de catastrophe est plutôt fausse », et Pablo Servigne abonde dans les lignes passionnantes de L’entraide : l’autre loi de la jungle.

Pour aller encore plus loin, nous avons à disposition également les conclusions de la plus longue étude menée sur ce sujet essentiel : qu’est-ce qui nous rend objectivement heureux·ses ?
Près de huit décennies à suivre 724 personnes pour y répondre, et, bien loin de la fortune, de la célébrité ou du fameux « l’Homme est un loup pour l’Homme » : c’est l’autre qui nous rendrait heureux·ses** !
L’autre comme un élixir de jouvence et la clé d’une vie bienheureuse.
En effet, la qualité et le dynamisme des relations sociales d’un individu jouerait un rôle prépondérant dans son bien-être et sa santé.

Alors loin des mythes et proche de nous-mêmes, c’est un vœux d’humanité, de biodiversité et d’interdépendance confiante que nous avions envie de vous transmettre en ce tout nouveau cycle annuel !

Et pour continuer à faire germer ensemble cette vérité, quoi de mieux qu’une fève ?
Elle a été choisie comme symbole pour se cacher dans ce gâteau rattaché aux célébrations du solstice d’hiver, car c’est le premier légume donné par la terre au printemps, et que sa forme rappelle celle d’un embryon humain.
Dans nos contrées, c’est la galette qui trône, mais au Danemark par exemple, une amande est dissimulée dans du riz bouilli !

Alors qu’elle soit conçue par votre artisan-boulanger·ère favori·te ou l’occasion d’une expérimentation maison en famille, qu’elle soit plus facilement locale avec des noisettes au lieu des amandes, ou entièrement végétale, bonne dégustation de nos meilleurs vœux !

*Le cas Katrina : chronique d’un chaos fantasmé (OK Fred), Télérama
**TedXBeaconStreet de Robert J. Waldinger

Ressources
L’entraide : l’autre loi de la jungle, Pablo Servigne et Gauthier Chapelle
Les travaux de Robert J. Waldinger
Vers un monde altruiste ?, Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade, ARTE

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