Skip to main content
A la ruche, il y a ces butineuses, avec une espérance de vie de, plus ou moins, 40 journées.
Sur leurs derniers jours de vie, elles acquièrent la légitimité d’endosser un nouveau rôle, celui d’exploratrice et conseillère du choix du futur nouveau lieu de vie !
Elles analysent alors les alentours et nourrissent un débat interne riche et démocratique, qui n’a qu’une visée : définir le meilleur horizon pour la colonie qui essaime.
Quant à la chenille, pour devenir papillon, elle doit rompre son cocon. Si une intervention extérieure vient le faire à sa place, ce futur butineur n’aura pas développé la force nécessaire pour voler..
La nature nous enseigne.
Ce qui est parfois intellectuellement perçu comme une contrainte par notre espèce, révèle alors sa beauté et devient un passage, un bout de tunnel, menant à une lumière un peu plus vaste.
Depuis notre statut d’humains et d’humaines dépendant-e-s des actions d’autrui, nous constatons le cheminement de notre vie collective, le mouvement et l’accueil, ou non, de ces seuils de saturation, cruciaux pour continuer à se pousser vers le haut.
Une des dernières actualités qui a provoqué le buzz sociétal, ce sont ces jeunes étudiant-es, futur-es ingénieur-es en agronomie, s’émancipant en pleine remise de diplôme d’un avenir tracé, pour aller dans une direction agroécologique méstimée. (lien)
Dans une énergie de désaccord constructif et de détermination, ils invitent quiconque touché par leur mot, à trouver aussi, leur façon de bifurquer.
On ne stoppe jamais un chemin, mais on peut effectivement le dévier, et c’est une subtilité qui est loin d’être un détail.
On ne peut invectiver l’arrêt d’une pratique en espérant du succès si les alternatives ne sont pas claires.
Donc, comment accélérer et contribuer à cette évolution des pratiques ?
L’inspiration !
On l’observe sur le terrain. Un agriculteur qui, dans l’idée, chemine en faveur du vivant, vers du “bio”, et se contente de seulement retirer les traitements chimiques, obtient alors à long terme des résultats décevants. Les rendements ne peuvent pas suivre cette seule et isolée décision.
Cette même personne aura besoin d’inspiration, de rêves et de transmission, d’une autre façon de relationner avec le vivant… et ainsi sentir de nouveaux élans germer et s’incarner dans son action.
S’inspirer est une de nos plus vertueuses et audacieuses missions.
Nous inspirer et faire passer ce doux message, que de partout : « ça se construit ! ».
Artpiculture rentre dans l’enthousiasmant projet-prototype « Mayage ». Un test de 3 ans emmené par l’Association Française d’AgroForesterie qui voudrait être déployé sur d’autres territoires par la suite.
Sa particularité ? Mettre du lien dans les pratiques, pour plus de sens, de cohérence et de résultats : agriculteurs et apiculteurs vont être invités à travailler sur des synergies pour davantage de bon sens. Des phases de sensibilisation des familles et du grand public sont prévues, ainsi qu’une coopération au niveau des communes afin d’apporter de nouvelles propositions et pratiques dans la gestion des espaces verts.
Un point d’étape majeur aura lieu le 7 juin prochain à Laguian-Mazous dans le Gers, une réunion technique où les professionnel-le-s concerné-e-s sont convié-e-s à venir contribuer. (pour plus d’infos contact mail nectar@artpiculture.org ou 09 72 30 27 11)
D’ici là, voici un bout d’inspiration pour favoriser la biodiversité à votre précieuse échelle, sur votre balcon, ou dans votre jardin, grâce au superbe travail des Jardins de Noe ! (PDF)
On s’inspire ? 🙂
X