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Pommes, poires, coings, châtaignes, noisettes, champignons, orties, potimarrons… notre temps traverse l’automne et imprime sur les feuilles de nos arbres une douce variation.
Au Moyen Âge, cette période était désignée par le mot « gain » (« le temps de la récolte »), aujourd’hui l’automne partage au creux de son étymologie une idée de croissance, cueillette des fruits de nos jardins et de nos expériences.
Observons… La lumière diminue, le métabolisme ralenti, les migrations s’annoncent, les hibernages et hivernages s’amorcent…

La nature nous l’enseigne depuis sa nuit des temps, l’harmonie des écosystèmes est un ballet où les cycles de vie s’épanouissent et se relaient, enchaînant une chorégraphie où toute chose prend, puis laisse sa place, accomplissant sa part et son droit d’être.

Quand elle a manqué de fleurs en saison, l’abeille sociale peut avoir du mal à passer l’hiver jusqu’à y laisser sa vie. A son image, des populations, toutes espèces confondues, perdent leur ressources alimentaire par des espaces de biodiversité détruits, bétonnés, gâchés.
La marge de manœuvre est bien là. À quels endroits nos contributions viennent renforcer une possibilité d’harmonie et d’équilibre ?
Quels pas sont faits, quels chemins sont encouragés, pour accueillir une idée d’amélioration et d’inspiration collective continue ?

Un des gestes que nous avons envie de vous partager est la préparation de haies qui s’exprimeront au printemps, réalisables par tous et toutes.
La haie fait partie, entre la plante et l’arbre, d’un aménagement naturel qui donne le gîte et le couvert à beaucoup d’espèces, et de par ces fonctions, joue un rôle prépondérant dans le paysage.
Ces haies peuvent offrir à la diversité des abeilles et autres insectes floricoles une diversité de nectar et de pollens nutritifs au fil de l’année.
Elles permettent aux hérissons, petits et grands oiseaux, aux hermines, fouines, renards, à toute une macrofaune, de retrouver un espace de vie plus favorable.

Tout comme d’autres pratiques précieuses si elles se multiplient, telles que la tonte partielle, l’ensauvagement de son espace (dans la mesure du possible de chacun et chacune), l’usage des symbioses naturelles avec des purins, des décoctions, des associations de plantes, la création de zones humides, d’abris pour la faune, et… le paillage ! Il est l’heure pour cette pratique !

Le paillage est une étape très pertinente pour accompagner la vie du sol et la préparer à accueillir les arbustes de la haie. Pour équilibrer le sol,  il est bon d’amender avec du fumier ou du compost sous le paillage. Cette pratique, vraiment bienvenue dans son jardin, mérite d’être expérimentée.

Si vous souhaitez la découvrir aux côtés d’Artpiculture, un atelier participatif ouvert à toutes et tous aura lieu le 25 novembre dans votre nouvel espace de détente et de connexion à la nature : PAUSE abeilleS à Guiche !
Ce paillage est le prémisse d’un second atelier participatif le 17 février 2024 qui plantera les arbustes des futures haies du lieu, réfléchies pour être au service des écosystèmes en présence.

Et si nous regardions autour de nous avec le regard d’Albert Camus, nous pourrions voir avec lui que « L’automne est un deuxième ressort où chaque feuille est une fleur. »
Doux bouquets de saison à vous !

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